Situé au nord-est du département de la Dordogne, aux portes du Limousin, Lanouaille est un chef-lieu de canton d’un millier d’habitants avec gendarmerie, centre de secours, collège, halle des sports, écoles maternelle et élémentaire. Son espace salle des fêtes est recherché chaque fin de semaine par la vingtaine d’associations animant le village mais aussi les particuliers pour des manifestations familiales. Avec 10 autres communes, Lanouaille fait partie de la communauté de communes du Pays de Lanouaille.
Lanouaille ne possède plus de vestiges du lointain passé (on sait qu’il y a eu des tumulus) ; pas de monuments prestigieux non plus, mais il se veut accueillant avec ses trois fêtes traditionnelles (Corso de Pâques, fête d’août, fête de l’agriculture et comice agricole d’octobre), ses marchés des 2e et 4e mardis du mois et le petit marché fermier du samedi matin toute l’année. Il est entré dans le cercle des Villages fleuris avec ses trois fleurs.
La commune est située au confluent de la Loue et de la Haute-Loue, procurant occasions de pêche et de randonnées. Elle est équipée d’une aire d’accueil pour camping cars, bien située sur l’axe D704 en direction de l’A89.
Services
Tous commerces de proximité, services administratifs et de santé sont au complet. La commune est dotée d’une école maternelle et primaire ainsi que d’un collège. Un Etablissement d’Hébergement pour personnes Agées Dépendantes (ehpad) ouvre ses portes en février 2013. La médiathèque intercommunale vous accueille 8 rue du Limousin. La chaufferie bois communale alimente en chauffage les bâtiments communaux, le collège et l’ehpad. Placée sur la Route de la Pomme du Limousin, la Maison de la Pomme d’Or est un espace de découverte culturelle et économique de ce fruit éternel. Elle n’est pas uniquement dédiée à ce fruit qui mûrit à l’automne dans les vergers mais à la pomme en général : le fruit de l’enfance, des souvenirs, au cœur des mythes, de toutes les créations, des petits et des grands récits. Elle vient d’obtenir le label complet Tourisme et Handicap. Elle est ouverte toute l’année et plus particulièrement sur rendez-vous pour les groupes.
Economie
Lanouaille tire ses ressources de l’agriculture et du bois. L’agriculture est axée principalement sur l’élevage bovin de race limousine et sur l’arboriculture. Une appellation d’origine protégée (AOP) attribuée à la golden certifie sa qualité exceptionnelle. Des vergers de noix bénéficient de l’AOC, noix du Périgord. Trois agriculteurs ont fait le choix de l’agriculture biologique. Vous pouvez vous procurer directement à la boutique associative « Le Goût de l’Authentique » produits frais et transformés. Même si cela paraît anecdotique, il faut signaler la présence de trois élevages canins réputés, du chien de compagnie à celui de défense. La Scierie de Miremont produit en plus des merrains pour tonneaux et développe depuis peu avec succès la fabrication de copeaux pour les chaufferies au bois. Une imposante carrière de granulats de diorite irrigue tout le secteur. Depuis peu, la société Helcom, spécialisée dans la pose de fibres optiques, agrandit ses locaux. L’entreprise Péritresses s’est installée sur la zone artisanale des Landysses : elle fabrique des cordages, sandows, filets pare-grêle etc… L’artisanat se maintient malgré quelques départs à la retraite et reprises d’entreprises.
Histoire
Le bourg recèle quelques belles maisons du XIXe siècle attestant d’un passé bourgeois. L’église néo-gothique (XIXe) rebâtie sur des bases Moyen Age avec clocher-porche à 3 étages et clochetons renferme un chemin de croix en fonte et des vitraux intéressants. Elle accueille parfois des concerts. Les hameaux environnants ponctués parfois d’un manoir (Les Landysses, Plagne, Beaulieu) regroupent de robustes fermes construites en schiste local, aux toitures pentues, typiques d’un habitat limousin. Lavoirs et croix de carrefour ont été respectés et restaurés.
Lanouaille a vu naître Hugues Géraud de Beaulieu (XIVe siècle), évêque de Cahors, Jean Baptiste Darnet (XVIIIe siècle) découvreur du kaolin qui a fait la fortune des porcelainiers limousins et grandir Thomas Robert Bugeaud, (XIXe siècle), soldat-laboureur, révolutionnant l’agriculture et finissant sa carrière militaire comme maréchal de France. C’est au développement économique généré par ce dernier que l’on doit un ancien réseau de fontaines, le domaine de Plaisance qui fut sa ferme expérimentale et le château de la Durantie qu’il se fit édifier lorsqu’il reçut son bâton de maréchal. Ces deux sites, privés, ne se visitent pas.
Célébrités de Lanouaille
- Hugues Géraud de Beaulieu, évêque potentiel assassin du pape
Hugues Géraud naquit au repaire de Beaulieu au XIIIe siècle. Dès 1305, il devint chapelain de la Cour pontificale en Avignon sous Clément V puis gagna rapidement des charges ecclésiastiques. Il assista au procès des Templiers en 1311 puis devint évêque de Cahors. Sa cupidité et ses violences amenèrent le nouveau pape, Jean XXII, en 1316 à ouvrir une enquête canonique. Se sentant perdu, Hugues Géraud tenta d’envoûter et d’empoisonner le pape. Il fut démasqué et condamné à périr sur le bûcher en 1317.
- Jean-Baptiste Darnet, découvreur du kaolin
- Jean Baptiste Darnet
Jean-Baptiste naquit à Lanouaille le 8 juillet 1722. Il devint chirurgien et dès 1740 intégra les gardes du corps du Prince de Conti. Après la campagne d’Allemagne, il vint se fixer à Saint-Yrieix-la-Perche et épousa en 1748 Isabeau Mouniounaud. C’est à elle que revient le mérite de la première observation de cette roche blanche et douce qui détache et blanchit le linge. Jean-Baptiste, après consultations, jalousies et intrigues, sut que c’était du kaolin et exploita le premier gisement au Clos de Barre pour faire la pâte à porcelaine. Le ministre Bertin facilita le développement de la fabrication de la porcelaine en Limousin. En 1778, Darnet fut nommé Inspecteur des Porcelaines de France.
- Thomas- Robert Bugeaud, Maréchal de France, soldat laboureur
- BUGEAUD
Thomas-Robert Bugeaud de la Piconnerie est né à Limoges le 15 octobre 1784 mais passe son adolescence à La Durantie à Lanouaille. Il entre dans l’armée dès 1804 et devient colonel en 1814. Après Waterloo, il est licencié et rentre à La Durantie pour devenir « laboureur ». Pendant 15 ans, il va développer l’agriculture. Il épouse en 1818, Elizabeth Jouffre de Lafaye dont la dote va lui permettre de racheter le domaine à ses frères et sœurs. Il crée le premier comice agricole en 1824 et devient maire en 1829. En 1830, il est réintégré dans l’armée et devient député en 1833. Lors de ses discours à l’Assemblée, il défend l’agriculture. Il est envoyé en Algérie en 1836, en devient le gouverneur en 1840. Il est promu à la dignité de Maréchal de France en 1843, avec le titre de Duc d’Isly en 1844. Après une dernière période militaire comme Commandant en chef de l’armée des Alpes et un décevant siège de député en Charente-Maritime, il va être emporté par le choléra à Paris le 10 juin 1849. Il repose aux Invalides. En 1843, il avait lancé la construction de son château de la Durantie dont il aura peu profité. Sa devise fut : « Ense et aratro » (par l’épée et la charrue).
- Gustave Laguionie, au Printemps à Paris
- Plaque Gustave Laguionie
Gustave Laguionie est né à Lanouaille le 28 août 1853 où son père est marchand-drapier. Il part travailler au Printemps et devient très vite un efficace collaborateur de Jules Jaluzot, le fondateur. Il va lui succéder au sein de la société « Au Printemps, Laguionie et compagnie ». La chaîne familiale va connaître l’essor et se développer en province. C’est à son fils, Pierre, que l’on doit la célèbre coupole créée en 1923 par le maître verrier Brière.